CALION: UN TRADER CHEVRONNE SE PLANTE.

La Bourse sanctionne les résultats mitigés de Crédit Agricole SA





Le titre de la Banque verte recule ce jeudi de 4,06% à 23,60 euros. Le résultat net est en recul de 16,8%, conséquence de la crise du subprime. Les résultats de Calyon, la banque d'affaire du groupe, sont aussi à la baisse.

Le titre de la Banque verte recule ce jeudi de 4,06% à 23,60 euros. Le marché n'a pas apprécié les chiffres du troisième trimestre annoncés hier soir par le groupe bancaire.
Avec un produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires, de 4,08 milliards d'euros en hausse de 6,9 %, la banque française affiche un résultat net part du groupe de 954 millions d'euros, soit un recul de 16,8 % par rapport au troisième trimestre 2006. Ce résultat est cependant supérieur au consensus des analystes calculé par Reuters. Il s'attendait à un bénéfice net de 935 millions d'euros, mais il est en deçà du consensus calculé par Bloomberg qui s'établissait à 967 millions d'euros.

Quant au revenu brut d'exploitation, il recule de 7,9 % à 1,191 milliard d'euros est inférieur au consensus Reuters qui tablait sur 1,242 milliard d'euros pour les trois mois allant de juillet à septembre.
Evidemment, ce sont les conséquences de la crise des "subprimes" qui étaient les plus attendues par les observateurs. La banque précise que les dépréciations liées aux subprimes se sont élevées pour le troisième trimestre à 546 millions d'euros. Au premier semestre, 308 millions d'euros avait déjà été provisionnés. L'impact net de la crise du crédit sur les comptes du troisième trimestre est estimé à 428 millions d'euros. Le coût du risque s'établit à 275 millions d'euros, en conformité avec le consensus Reuters, mais il est en hausse par rapport aux 211 millions d'euros du deuxième trimestre et aux 168 millions d'euros au troisième trimestre 2006.

Les comptes de Calyon, la filiale de banque d'investissement de CASA, étaient particulièrement attendus après "l'incident" découvert en septembre d'un trader ayant perdu 250 millions d'euros dans le cadre d'une opération de marché non autorisée. Les revenus de Calyon se situent en deçà du consensus Reuters à 753 millions d'euros contre 842 millions d'euros attendus. Globalement, la banque de marché et d'investissement subit une perte de 337 millions d'euros au troisième trimestre avec une baisse de 75 % de son produit net bancaire.


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TRADER: UN METIER A HAUT RISQUE




Appelés « golden boys » depuis les années 80, les traders sont des négociateurs de valeurs engagés par une banque ou une société de bourse. Spéculateurs financiers redoutables, fins analystes économiques, ils n’ont qu’une mission : anticiper les fluctuations permanentes des cours des valeurs pour faire des profits.Le métier de trader est une spécialité du commerce international et une activité assez stressante et à haut risque.En effet, le trading demande une réactivité permanente puisqu’il faut décider en temps réel de l’achat ou de la vente d’actions, de devises, d’obligations ou d’options.

Description des tâches / conditions de travail

Concrètement, le trader doit acheter aux uns pour revendre à d’autres.Pour y parvenir, il est armé de plusieurs téléphones, de fax, de micro-ordinateurs qui délivrent les informations en temps réel et permettent de surveiller l’évolution des marchés internationaux. Il apprécie les risques, fixe parfois le prix des produits et négocie, minute par minute, leurs transactions.Il a une bonne maîtrise du fonctionnement de l’économie, des concepts mathématiques, de l’informatique, sans oublier une parfaite connaissance de l’anglais. Le trader a également des compétences administratives et d’excellentes notions de gestion.Il est résistant physiquement et moralement car les salles de marchés (ou « front office ») dans lesquelles il travaille sont toujours en effervescence et bruyantes. Les journées de travail sont longues puisque l’ouverture des bourses des marchés internationaux se succèdent tout au long de la journée (Tokyo, Paris, Londres , New York).En général, il travaille dans les grandes villes, où sont implantées les Bourses de valeurs, les sièges des grandes entreprises, les sociétés de Bourse. Cependant, l’évolution de l’informatique permet une décentralisation.

Salaires / revenus

On peut se spécialiser dans la gestion d’actions, de bons du Trésor, de devises (cambiste)… Un trader peut devenir Market Maker, ou « teneur de marché ». Cela implique sa présence active sur le marché, il doit produire des prix compétitifs en toutes circonstances.Un trader peut aborder d’autres métiers de la finance et de la Bourse : gestionnaire de portefeuille, trésorier d’entreprise… Il peut également travailler au « back office » et contrôler l’exécution des ordres, l’encaissement des ventes.

Evolution professionnelle

Le salaire d’un trader est très variable. Il est calculé à partir d’une rémunération de base à laquelle on ajoute une rétribution proportionnelle aux profits obtenus. En moyenne, un trader touche entre 3 800 € et 6 350 € par mois.
Etudes / formationsPour devenir trader, il faut être diplômé d’une école de commerce ou de gestion, ou titulaire d’un 3e cycle universitaire en finances, gestion, droit ou économie.Une parfaite maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères est indispensable.Quelque soit votre profil, pour vous aventurer dans une salle de Front Office une solide formation initiale en mathématiques ainsi qu’une expérience dans le secteur bancaire ou boursier confirmée par une formation professionnelle complémentaire sont des atouts majeurs.

STRATEGIE FINANCIERE

Stratégie financière


A partir de la deuxième moitié des années 90, le financement des investissements publics locaux a connu de profondes modifications. La contribution des ressources externes (le recours à la dette) au financement de l’investissement a diminué fortement, tandis qu’une large part des investissements est désormais autofinancée.Deux schémas d’analyse financière permettent d’appréhender ces modifications profondes, l’un qualifié de " classique ", l’autre appelé ici " schéma alternatif ".

LE SCHÉMA CLASSIQUE DU FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS LOCAUX :


Cette première approche est conforme aux règles comptables que doivent respecter les collectivités locales pour la présentation de leurs comptes, suivant lesquelles le budget est en équilibre réel (art. L 1612-4 du CGCT) “ lorsque la section de fonctionnement et la section d’investissement sont respectivement votées en équilibre, les recettes et les dépenses ayant été évaluées de façon sincère, et lorsque le prélèvement sur les recettes de la section de fonctionnement au profit de la section d’investissement, ajouté aux recettes propres de cette section, à l’exclusion du produit des emprunts, et éventuellement aux dotations des comptes d’amortissements et de provisions, fournit des ressources suffisantes pour couvrir le remboursement en capital des annuités d’emprunt à échoir au cours de l’exercice”. Selon cette vision, l’épargne brute, qui mesure l’excédent des recettes courantes sur les dépenses de fonctionnement, sert d’abord à couvrir le remboursement des dettes qui s’amortissent ; ce n’est qu’ensuite - au stade de l’épargne disponible - qu’elle peut servir à financer une partie des dépenses d’investissement de l’année. Si l’épargne disponible doit être, dans une vision simplifiée, simplement non négative, elle atteint dans les faits des valeurs extrêmement importantes, s’élevant aujourd’hui à 111 milliards de francs, contre 46 milliards en francs constants en 1982. Elle contribue au financement de 48 % de l’investissement, contre 29 % en 1982.


LE SCHÉMA "ALTERNATIF" DU FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS LOCAUX :


L'épargne brute sert d’abord à financer les investissements de l’année - il existe donc une différence entre l’usage qui est fait de l’épargne brute selon ce schéma de nature économique et l’usage qui en est fait selon la présentation habituelle des budgets locaux. Ensuite, une fois l’épargne brute utilisée, les collectivités locales ont, en général, un besoin de financement qu’elles satisfont en recourant à l’emprunt. Mais les collectivités doivent par ailleurs rembourser les emprunts antérieurs qui s’amortissent. On considère donc, selon cette approche, qu’est constituée au sein de la section d’investissement une partie purement financière comportant, en recettes les emprunts et en dépenses les remboursements de dette, et qui contribue par son solde (appelé flux net de dette) au financement des dépenses d’investissement. Fait historique, alors que le besoin de financement, qui s’apparente à quelques nuances comptables près au flux net de dette, avait atteint près de 1 % du PIB en 1982 et avoisinait de l’ordre de 0,2 % à 0,3 % du PIB jusque dans la première moitié des années 90, l’effort d’assainissement des finances publiques locales a permis de dégager à partir de 1996 une capacité de financement de l’ordre de 0,2 % du PIB, la somme des recettes d’investissement et de l’épargne brute dépassant à présent le montant des dépenses d’investissement ; en d’autres termes, une partie de l’épargne brute est dorénavant consacrée au désendettement ( - 25 milliards de francs environ ces trois dernières années).


COMPARAISON DES DEUX APPROCHES :


L’avantage de la seconde approche, d’une présentation économique des investissements locaux, ne réside pas seulement dans ses vertus “ illustratrices ”. La première méthode, “ canon ” de la comptabilité locale, est indispensable pour la vérification des équilibres. Néanmoins, la difficulté reste l’analyse des remboursements de dette, qui doit s’attacher à éliminer les mouvements comptables liés à la gestion de la dette - les opérations d’aménagement de dette “ gonflent ” les remboursements et donc obèrent l’épargne disponible. Ne s’attachant qu’au solde “ Emprunts - Remboursements ”, l’analyse économique n’est en revanche pas affectée par ce type d’opérations financières. La deuxième méthode permet ainsi de relativiser la politique de recours à l’emprunt en analysant en parallèle les remboursements de dette. Une politique de gestion active de la dette ou un recours à des emprunts courts par exemple génèrent des remboursements élevés qui pénalisent l’épargne disponible, faisant apparaître un autofinancement réduit. En prenant comme référence la variation de la dette (Emprunts - Remboursements), la politique de gestion de dette n’influe plus sur la lecture économique de l’autofinancement. Enfin, d’un point de vue macro-économique, cette présentation des comptes, qui met en évidence un besoin ou une capacité de financement, est celle appliquée à l’ensemble des agents économiques, notamment à l’Etat et aux administrations de sécurité sociale, mais également aux ménages et aux entreprises. Le recours à cette présentation permet donc de comparer les conditions d’équilibre des comptes des différents agents économiques.


CONCLUSION :


S’intéresser au schéma de financement, c’est ainsi mettre en évidence le rôle de l’autofinancement (ressources directes d’investissement + épargne), mais aussi de la dette, dans le financement des dépenses d’investissement. Dans ce schéma, toutes les variables doivent être prises en compte, et aucune d’entre elles ne doit être considérée comme “ figée ” ; c’est en définitive une illustration de la stratégie de financement globale du budget d’une collectivité. L’épargne notamment doit pouvoir s’ajuster en fonction du niveau d’investissement, et des marges d’endettement disponibles. En d’autres termes, lorsque par exemple l’investissement diminue, l’épargne peut baisser sans que l’on considère pour autant que la situation financière de la collectivité se dégrade.